SOURCE: SYLVIE TIMMERS (BUSINESSANDSOUL.BE. LEADING AND COACHING ACADEMY (LC-ACADEMY.EU).
Que ce soit à l’issue d’un licenciement, d’une perte de sens professionnel, d’un burn-out, d’un congé de maternité, d’un déménagement, d’une maladie, d’un accident, d’un divorce, d’une expérience de mort imminente, d’un décès ou de tout autre évènement, se pose à certains moments de la vie la question de l’orientation à donner à sa carrière.
Tout commence par un point de rupture. Qu’elle soit impromptue ou issue d’un long processus, la rupture est le point de départ d’un nouveau cycle. Elle implique un phénomène propre aux cycles de la nature où la volonté se révèle souvent une stratégie moins porteuse que celle du lâcher-prise à l’égard de ce qui doit se vivre.
Il s’agit moins d’enchainer les sauts de puce professionnels que de s’ouvrir à ce qui doit advenir. C’est ainsi que la rupture implique, la plupart du temps, un processus proche du deuil. Différentes étapes doivent être franchies pour se détacher de l’ancienne identité professionnelle et pour en définir une nouvelle. Cela prend donc du temps. Si ce processus n’est pas compris, les décisions de réorientation peuvent être prises de manière hâtive et se solder par un échec.
Cette période est propice pour faire le bilan de nos forces, faiblesses, compétences, talents et qualités. C’est aussi l’occasion de questionner les activités qui sont le plus sources de plaisir. Car le plaisir est le principal levier de motivation et garantit une énergie durable (c’est du moins ce que nous disent les neurosciences). Bien souvent, ce n’est pourtant pas le plaisir qui a guidé le choix de nos études ou nos orientations professionnelles. Parfois, il faut redécouvrir la culture du plaisir, ce qui passe par s’autoriser à remettre dans son quotidien des activités non-professionnelles qui sont sources de plaisir. Idéalement, un travail rémunérateur devrait résulter de la convergence du plaisir, de la passion, du sens à donner à notre vie et de la manière dont nous pouvons contribuer au monde. S’autoriser à concevoir qu’une source d’amusement peut devenir un métier doit parfois faire l’objet d’un travail sur soi.
Ce bilan peut suffire à définir un nouveau projet professionnel. Dans d’autres circonstances, un laps de temps supplémentaire est nécessaire pour continuer à murir le projet. Cette période de latence prend alors des teintes hivernales. Lorsqu’on croit la nature à l’arrêt, en réalité, elle se prépare pour éclore de plus belle. Longue, parfois douloureuse et incompréhensible pour soi comme pour l’entourage, la maturation n’en est pas moins indispensable pour un travail en profondeur. Parfois, elle engendre un sentiment de désorientation et de perte de sens. C’est le moment propice pour renouer avec des activités manuelles – laissant place à la créativité – ou sportives. Jusqu’au jour où tout bascule. Il peut s’agir d’une rencontre, d’un livre, d’un film … quelque chose se passe. Une graine est semée. Cette bascule ne peut advenir qu’à condition d’avoir ouvert ses écoutilles et développé son intuition. Autrement dit, il s’agit de capter le subtil et de porter son attention sur les résonances tant émotionnelles que corporelles que peuvent susciter une rencontre, une parole ou une idée.
Pour favoriser cette bascule, il faut être prêt à activer son réseau, rencontrer de nouvelles personnes, échanger… Idéalement, à l’issue d’un travail sur soi (accompagné ou non d’un coach), il faut avoir identifié les activités et domaines à explorer. Il n’est cependant pas toujours facile de savoir où chercher.
C’est pourquoi j’ai eu envie de centraliser les différents organismes qui oeuvrent dans le domaine de la reconversion professionnelle et de la recherche d’emploi. Ce qui suit n’est pas un document définitif. Il a pour voeu de s’enrichir de nouvelles adresses. Je vous invite à m’aider à le compléter en m’envoyant les pistes qui vous ont personnellement aidé.e lorsque vous étiez à la recherche d’un travail. Qu’il s’agisse des sites classiques reprenant les offres d’emploi ou d’organismes proposant un accompagnement (parfois gratuit), l’offre est étendue et parfois méconnue. Comment ne pas se noyer parmi toutes ces pistes ? Par où commencer ? Ce serait intéressant de lancer un sondage pour cerner les ingrédients les plus soutenants (tant au niveau des facteurs externes qu’internes) lors d’une recherche d’emploi.
Enfin, si vous avez envie d’en savoir plus sur le phénomène de transitions, je vous invite à visionner la vidéo de Sylvie Timmers, coach PCC, dans laquelle elle explique le modèle de la roue d’Hudson pour mieux appréhender les changements, en particulier professionnels (cliquez ici).
Bonne exploration !
“Connaissez-vous la distinction entre choisir et décider ?
Selon le philosophe Charles Pépin, choisir implique un exercice rationnel opéré sur la base de critères objectifs tandis que décider exige de faire usage de sa liberté, de faire confiance à la vie pour prendre une direction malgré l’incertitude. Lorsqu’on réfléchit à la manière de donner une nouvelle orientation à sa carrière, il s’agit tout autant de choisir que de décider… mais au moment de trancher, tentez de donner le dernier mot à vos tripes; elles sont souvent de bien meilleur conseil que votre cerveau.”